Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 08:44
http://www.tcbmedia.eu/images/review/20081118-Various_Artists_We_Love_Afrobeat_-1227030297.jpg A la recherche d’une guitare et voulant agrandir ma collection de vinyles, j’ai proposé à mon ami CCA, nigérian de son état, de m’accompagner à une braderie-bourse aux disques. On avait par diverses bribes évoqué sa vie, son périple pour venir étudier ici, et son pays autant sur le plan ethnique, économique, politique, son pétrole, ses bidonvilles et sur l’ambiance survolté qui résidait à Lagos ou Abuja.  Je ne connaissais quasiment rien du Nigéria,  et en général de l’Afrique anglophone. Nos échanges n’avaient jamais dépassé le stade contemporain de l’histoire de son pays. Il en avait été de même musicalement.

 

 

Je connaissais Keziah Jones, Assa ou Nneka… Ecoutez 2face Idibia, Braket, ou P-Square, n’avait rien fait vibrer chez moi, leurs musiques ne dégageaient rien si ce n’est quelques influences caribéennes et l’envie de danser. En somme, un son commercial, pour un public en demande de vibes faciles.


Au détour de plusieurs vendeurs-collectionneurs, elle était là ! Qui donc vous me direz (ou pas) ?! Et bien un bout de l’histoire du Nigéria, callée dans un bac de 45 tours. Des perles musicales d’antan… les années 50-60-70 condensée en une trentaine de pochettes. Cette trouvaille, m’a permis de comprendre un peu mieux son pays. A chaque pochette, à chaque artiste, ses commentaires et explications me permettaient de saisir un peu mieux le Nigeria.


Lagos funky, Lagos toujours – L’indépendance acquise en 1960, a ouvert la brèche à l’optimisme et à la croyance en un essor social et économique sans pareil. Cette euphorie a trouvé son écho dans la culture musicale. En particulier, chez l’incontournable Fela (Anikulapo) Kuti, inventeur de l’afrobeat. Comme beaucoup de ses condisciples ; artiste engagé qui mène une lutte avec pour seules armes, des lyrics trempés dans l’acier, et le triptyque percu-trompette-saxo. Voix du peuple, il a la revendication afropositive. En quelques sortes c’est avoir la connaissance du potentiel de sa nation, vouloir le faire grandir et le développer malgré son quotidien sous tension. J’aime ces militants qui mettent le quotidien en musique et traduisent l’atmosphère en ébullition de leur société.


Je suis rentrée chez moi bredouille vu le prix assez exorbitant des galettes mais l’esprit et le cœur pleins. Pleins d’histoire et de ceux qui font le monde, ceux qui veulent un meilleur avenir pour leur patrie, qui veulent être acteur de leur société, ceux qui malgré tout, savent que c’est possible et que « ça peut chémar » !


Trève de blabla, voici X artistes nigérians tantôt funky, tantôt reggae que j’affectionne :

Fela Kuti – Water no get enemy : 

 

 

Sonny Okosun – Fire in Soweto: 


 

 

Prince Nico Mbarga – Sweet Mother : 

 Ras Kimono – Under pressure :   

 

Le Funkees – Trop Lady : 


 

 

Majek Fashek – Power of a woman :  


 

 

Shina Williams & His African Percussionists Agboju Logun :  

 

 

 Orlando Julius (OJ Ekemode) - I'm Back To My Roots :  


 

 

Segun Bucknor & His Revolution

 

 

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 14:21

http://www.gizmodo.fr/wp-content/uploads/2009/02/revolution_of_1968_by_misspaperclip_01.jpg

 Ce n’est un secret pour personne : après la vivisection, la sieste et le lancé de babouches… la chasse au sample ainsi que la quête du pur et bon son restent mes sports préférés. J’aime le hip hop et je pourrais écrire à son sujet autant que je l’écoute. J’en connais sess prémices devenus les classiques qui me font frémir. Mais avouons que les temps sont rudes pour ce noble art de plus en plus maltraité. Il n’y a pas de mal à en vivre et de faire de sa passion un métier, du moment que les protagonistes ne se perdent pas en route. Je ne reproche pas aux têtes d’affiche, de faire de leur musique un business rentable. Du moment qu’ils ne se prennent pas pour des emblèmes ou des porte-drapeaux... Inévitablement, ils leur faudra répondre à une demande, celle des majors qui formatent, vulgarisent et veulent nous faire croire qu’elles démocratisent le hip hop. Vaste farce. Tout art, toute création, toute production finit par se retrouver aux limites de ses possibilités. Rester underground est difficile quand l’appât du gain tente plus d’un MC à vendre son âme à l’industrie musicale. Ma résolution musicale de l’année : bruler mon t-shirt « Le rap c’était mieux avant ». Le rap, son essence n’ont jamais déçu l’auditeur car ce sont les rappeurs qui en réalité étaient mieux avant. Ils étaient plus passionnés, intègres, créatifs et moins opportunistes. C’est quand je me dis qu’une épistémologie du genre est nécessaire et que je pense souvent avoir fait le tour de ce microcosme que je me prends souvent une claque des plus réconfortante. Au détour d’un MC ou d’un beatmaker je me laisse surprendre! C’est là, la première politesse artistique : savoir se renouveler tout en étant constant. Il arrive que l’on tombe sur la perle qui élève la discipline, celle qui par ses mots, ses prod nous charme. C’est bien là ce que fait le Super8, en s’attaquant doucement aux fondations. Il joue avec la musicalité pour nous livrer un produit cohérant et abouti. Ses sonorités teintées de poésie et sa mélancolie mettent en exergue foultitude de sentiments.

 

Le Super8 est l’activiste d’un art spécial, celui de faire valser le BPM. Assurément il n’est pas juste humain mais extra terrien car créateur des choses du quotidien. Sa musique a une structure qui va crescendo, une puissance qui te prend aux tripes et qui monte jusqu’à l’apothéose. Il a l’art thérapeutique d’un clinicien à la frappe chirurgicale. Il vous fait du bien en se donnant du mal, il vous fait du mal en se faisant du bien. Son langage millimétré reste un paradoxe car il fait se rencontrer l’humilité et le charisme. Si je devais résumer sa musicalité, je dirai que c’est comme prendre l’ascenseur d’un grand hôtel. La volupté s’empare du lieu à mesure que l’ascension progresse. Chaque étage gagné nous laisse croire qu’on a volé un peu de lucidité. Et au moment où l’on pense que c’est la rupture, que cet éphémère voyage prend fin, le hasard fait qu’orné d’un faste d’antan, on se retrouve face à notre propre reflet. L’entreprise du Super8 est aussi éclairée que courageuse. C’est une forme d’exutoire qui nous propulse dans un univers fait de solitudes, de peines, de joies et de douleurs.  Le Super8 a la sensibilité des artistes maudits, un style sans aucune exigence fait d’originalité et d’accessibilité. Il œuvre en luttant contre le réel et s’acharne à vouloir le dissoudre. Ainsi, son art n’offre pas de réponse mais posent beaucoup de questions. Un artiste distille toujours une part de lui dans son œuvre mais ne se montre qu’à travers elle. C’est ça le Super8 mais aussi l’offrande de l’évasion, en réalité banalité du quotidien qu’il a su magnifier.

 

J'aurais voulu écrire le Super8 en rime mais le sentiment n'en a pas. C'est l’écho venu du plus profond des coulisses de mon âme, de mes victoires, de mes défaites. Que Dieu bénisse l’Amérique et l’inventeur du mode repeat car l’art du Super8 est de ceux qu’on peut écouter en boucle la nuit et ce jusqu’à que le soleil vienne percer l’horizon. Il sait retranscrire les tourments dans une perpétuelle ode à la demi-saison, aussi gourmande, inattendue, que pénétrante. L’ambiance est calme, douce, envoutante. Il sait aussi manier les mots, les asservir pour en faire des armes sur-stylisées de destruction massive. L’alchimie provient de la justesse et du mystère dont il sait se défaire pour sortir de l’obscurité et gagner la lumière. La force du Super8 est qu’il sait me surprendre car sa musique ne m’a pas parlé, non je l’ai ressenti. Sa musicalité m’a fait pleurer, planer, sourire. Elle m’a procuré l’évasion et parfois le spleen assuré. Si la magie opère, c’est aussi en partie grâce à la passion qui se dégage et suinte à chaque rime, à chaque beat crapuleux. C’est la langue étrangère d’un exilé malgré lui, en plein apprentissage de ses identités secrètes. Sa musique est l’écho de ce qu’il est. Sans aucune déformation, une sorte de réconciliation de la forme au service du fond.

 

Faites, une minute de bruit pour ce Super talent au double-H à 1000 lieux sous la mer de la facilité.

 

MYSPACE : LE SUPER 8

 

Partager cet article
Repost0
16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 10:40

00-va-studio_de_la_plage_presente_charge--web--fr-2009-fron.jpg


Marre de l’été qui se laisse désirer? Marre des mixtapes & street-CD bâclés ? Marre des instru « violon-piano » et des vieux rappeurs qui ne font que clamer que « la société elle n’a que des problèmes » ? Marre de ne pas comprendre les paroles du son G-Funk ensoleillé ? Marre de Lady Gogole ? (oui je sais, ça n’a rien à voir, et alors ?) Et bien, mon ami, j’ai la solution : le G-Funk Français est là pour toi!


Mais qu’est ce que c’est que ce truc (tu me diras) ?


Pour l’adepte du rap « social » que je suis (engagé serait galvaudé en 2010), le G-Funk Français est une récréation musicale. Il faut l’avouer, ma pauvre tête en a souvent marre des protestations artificielles et stériles de MC pseudo anti-social. Je sais...On est à plus de 10.000 miles de la Cité des Anges, du Ghetto ou des émeutes de Watts et que le seul Chicano connu et reconnu en France ça reste Pepito. Et pourtant… Ce mouvement peut faire sourire voir ricaner car souvent perçu comme une guignolade mimétique et une américanisation par procuration. Le G-Funk Français n’est pas la caricature de ce qui s’est fait outre-Atlantique. Il n’y a pas d’A.O.C. Californien: la musique est un truc universel, fait d’héritages (et donc de pompages). Même aux States d’Amérique, les bandits qui rappent une vie de déglingo, ne sont souvent que des gangsters de studio !


Pour certains le G-Funk français, c’est un vrai lifestyle, un son ponctué de légèreté, fait par et pour des passionnés. Ecouter ces beats hexagonaux me fais instantanément bouger la tête en rythme voir taper la mesure du pied. La musique n’est pas que frustration et grands discours, elle se doit d’être accessible et accessoirement festive. Ce courant musical, c’est un hommage nostalgique fait à la scène G-Gunk US, en deuil depuis le middle 90’s.


On ne va pas se leurrer, le lyric n’est pas le point fort de ce courant marginalisé car les thèmes flirtent souvent avec l’alcool, les biatchs de magazines et les lowriders. Qu’importe, puisque ce qui compte ici (pour moi), c’est le travail instrumental qui ne laisserait pas insensible un amateur de SAMPLE. La musique renait ainsi toujours de ses cendres, et tout un pan de la culture G-Funk US, voir de la Funk tout court se retrouve dans cet univers. La plus-value de la G-Funk Française, ce sont donc ses productions qui sont souvent bonnes et soignées, (ou bien léchées, dirait Bibi). Et ça, ça excuse tout. Le côté lyrical parfois faible y compris. Et pour tout le reste, il y a Mastercard ! C’est pourquoi j’aime les activistes de l’underground car je sais qu’ils peuvent devenir cygne. Alors longue vie (et évolution) à ce rap funky et décomplexé. Il peut paraître rigolo voir chelou quand on le frôle de loin mais une fois le doigt mis dedans, on comprend vite qu’il n’y a pas de mal à fantasmer du soleil et de barbecues au bord de la piscine ?

 

West Up !!

 

Je remercie le « Collaborateur-Anonyme » qui m’a aiguillé dans les méandres du G-Funk Français. N’étant qu’une consommatrice occasionnelle, je m’excuse auprès de ceux qui ont le « koudalair », si mon propos manque d’exhaustivité. Ma seule illustration sera cette vidéo de la G-Funk Fest (un rassemblement annuel):

 

 

Ca fendille mon petit cœur en mousse de devoir choisir entre tel ou tel son... Et dire que mon ambition initiale était de pondre un ABCD’r… Pffff… Voici tout de même 1 accès à cet univers: 187PROD a.k.a le 1er site français consacré à toutes les scènes Gangsta Rap et G-Funk Internationales (webzine, boutique en ligne, webradio, communauté).

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 14:26

Mais bien sur que je bossais sur mon mémoire ! Promis juré craché, croix de formica, croix d’inox, si je mens je mange un deuxième granola. Quoi ENCORE ? Et oui ENCORE ! Tu crois qu’on devient Arabe-Nourrie-Par-l'Etat comme ça toi ? Non ça demande du boulot mon petit.

Ma boulimie de soleil par procuration a focalisé mon oreille sur des beat sud-américains mais aussi orientaux anté-indépendance de l’Egypte. J’en avais oublié l’ordre des choses et qu’avant l’été vient toujours le printemps (sauf à Montréal, où m’a dit Myriam, il a neigé…).

Folie que de vouloir sauter cette étape saisonnière ! Car en découvrant (2 ans après tout le monde) la musicalité d’EBRAHIM, je me suis mangé un coup de mister freeze. C’est quoi, c’est qui EBRAHIM ? Un mangeur de caribou s’en doute mais bien plus encore… Je vous en laisse l’appréciation audiovisuelle…. Enjoy² !

 

 

Sinon EBRAHIM c’est un album (Goldrush), c’est là http://www.eebmusic.com/ mais aussi, là http://eebmusic.blogspot.com/… et ici qu’est ce qu’on trouve ? Bah ça : Une Free(ze) Mixtape (clic garçon c’est du bon). 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 18:14

megalowmany-pola02.jpg

PREAMBULE: L'heure est grave! Pour ceux qui l'auraient compris, ce blog est collaboratif mais tout a toujours été mis en place pour ne jamais laisser le clavier à la TRES vieille Zora. Parce que tout ce qui l'intéresse ce sont ses baskets, ses vinyles à un SMIC, et son Low-Bike bling-bling et franchement, on s'en tape royal autant que de notre 1ere Babouche! Si on a laissé s'exprimer cette pauvre victime c'est juste pour introduire malhabilement ce documentaire, que dis-je ce "cadeau": Sneakers le culte des baskets... Enjoy!

 

 

      A la manière de Sidney dans le film Brown Sugar: "je me souviens du jour précis ou je suis tombée amoureuse" des sneakers. Mettre autant d'euros dans une paire de baskets, certains diront: FUTILITé (principalement ma mère jadis et mon banquier) mais dès que je vois une paire de sneakers mes yeux brillent et ma carte bleue finit souvent par fumer. Je ne suis pas ce qu'on appelle une freak" ou une addict" comme on dit dans le jargon de la sneak", le matérialisme et l'accumulation ayant pour limites la taille de mon placard à chaussures mais surtout celle de mon budget! Je me fiche un peu du côté technique, de la fidélité à telle ou telle marque, ou des hyperstrike (série limitée). Je marche au feeling donc au coup de coeur et ainsi mes pieds voient défiler des modèle tout aussi différents les un que les autres. Pour la société civile (et surtout mon compagnon) les sneakers ne sont pas très féminines, je ne peux malheureusement pas me rendre à un entretien d’embauche en sneakers, encore moins à un mariage ou passer le grand oral devant le jury qui va décider en 15 min si oui ou non le diplôme sera tien (quoi que.. en tong je l'ai fait!). Ainsi, de temps en temps je ressemble à femme du talon de mes escarpins jusqu'à la pointe de mes cheveux domptés. Passons et revenons à nos moutons. Ma force, comme j'aime le dire pour me rassurer, c'est mon âge avancé et au fil des années les paires de sneakers se sont multipliées... au point que je pourrai chausser tous les CM2 d'une école de ZEP. Il y a déjà 25 ans que j'ai été happé dans la spirale de la culture Hip Hop (je t'ai dit que j'étais vieille) et ça à cause de mon grand frère qui devant la TV, imitait les pas de Sidney dans Achipé Achopé. Il m'a défié de Smurfer mieux que lui et du haut des mes 8 ans je l'ai plié. Sa carrière de breaker était finie et la mienne venait de commencer. Boogaloo dans ta face frérot! On a tous un frère une soeur, un(e) cousin(e) plus vieux qui fait en partie notre initiation à quelque chose. Certains c'est à la drogue, d'autre au foot et moi c'était au Double-H. Mon rageux de frère après sa défaite chorégraphique a totalement abandonné mon éducation et est retourné à son amour pour Kool & The Gang et Shalamar... Heureusement pour moi que l'un de mes cousins avant-gardiste a repris le flambeau. Ce fameux cousin m'emmenait partout avec lui, enfin c'est plutôt moi qui le suivais partout... Je dois mon premier battle à cet hurluberlu! Sa chambre me fascinait. Aux murs, il y avait des posters où figuraient un Malcom X grandeur nature, un Pelé en pleine action ou un Mohamed Ali dans toute sa splendeur. Celui qui m’impressionnait le plus c’était celui de Tommie Smith et John Carlos (les 2 poings levés aux J.O de mexico en 1968). Il y avait aussi des étagères remplies de cassettes audio et vidéos, quelques vinyles et des piles de magazines mais surtout une étrange fresque sur le mur faite de 1000 couleurs représentant la carte d'Afrique. Je ne saurai que plus tard que c'était un graff. Je me rappelle qu'après de rudes négociations, il finit par me céder sa paire de Stan Smith toute pourrie beaucoup trop grande d'ailleurs. Mais avec 1 semelle et  beaucoup de coton c’était comme si je walkais on the moon. Moi qui croyais qu'il m'aimait assez pour me lâcher ses Troop Cobra... et bah même pas!  Quand j'y repense il n'était pas préteur surtout quand il s'agissait de son Atari 7800, de son walkman ou de sa NES. Si ce n'est pas mon cousin préféré c'est bien celui qui m'aura le plus fasciné. Il a été mon meilleur prof d'histoire et d'hiphopologie car quand j'ai eu l'âge de comprendre, il m'a offert tout ce qu'il savait sur la culture afro-américaine mais aussi sur la décolonisation. Il faut croire au miracle parce que mon cousin (parti pour 1 année à Londres) m'a confié sa collection de vinyles, qu'il finira par m'offrir plus tard, l'année de mon bac pour me féliciter de ma mention passable. Mes pieds rêvaient tout éveillés d'une paire de Nike Huarache mais ma mère n'a jamais compris ma passion. Elle n'avait surtout pas les moyens de lâcher plusieurs centaines de francs dans mon délire même si je l'ai souvent menacé en argumentant en détails qu'il pouvait m'arriver n'importe quoi, n'importe où et n'importe quand... et que si on me retrouvais morte dans mes chaussures achetées au supermarket du coin, mes pieds viendraient la hanter. Le père de Hass(Babouch), a eu pitié de ma pauvre âme qui risquait de ne jamais reposer en paix. Il revenait de New-York et m'a offert ma première vraie paire rien qu'à moi: des LA Gear Light (mais si vous savez les chaussures qui clignotaient au talon). J'ai dormi avec le 1er soir, je n'osais même pas les porter: d'une/ de peur de les salir ; de deux/ de peur de me les faire tirer... Et oui c'était déjà le H.DOUBLE.O.D, la Banlieue Nord de Paname à l'époque! Je me souviens aussi avoir claqué toutes mes économies et mes 2 premiers salaires dans quelques vinyles, un voyage à New-York et bien sûr une paire de Pump... A mon retour de NYC, la NBA était rentrée dans ma vie et j'ai largement commencé à enrichir Nike. Les grands de ma famille n'avaient plus que Micheal Jordan, Shaquille O'Neal et Magic Johnson à la bouche... mais ça c'est une autre histoire. Alors si vous voyez une grosse touffe en low-rider rose traverser Paname, une paire de Rebook Top Down aux pieds... ça ne pourra être que moi!

 

Zora corrigée, reformulée, guidée par le reste de la Team (et y en avait besoin) !

Partager cet article
Repost0

  • : Le BLOG de La-Babouch-K
  • : Nous, notre gueule & l’ego-trip de notre notre propre personne.
  • Contact

Intro à la Conclusion..


La-Babouch-K® est née d'une fusion entre une chaussure pointue aérodynamique reçue en pleine face et d'une matriochka alcoolisée au thé à la menthe.

Bon ok, en vrai c'est parce qu'elle est ethniquement beur demi slave et qu'elle a une passion pour la chaussure pointue d'Afrique du Nord.

La-Babouch-K® c'est toutes les babouches (K ou pas), co-auteurs et instigateurs d'idées pour l'alimentation de la billetterie blogienne.

Alors, enfile tes babouches, n'hésite pas à laisser tes impressions, critiques, idées ou suggestions...

Bonne errance en Babouch-K-ratie ®.

Recherche-K